Partagez l’article

Les évolutions financières à anticiper dès janvier 2025.

Le passage à la nouvelle année n’échappe pas à la tradition : une pluie de mesures économiques et sociales entre en vigueur, marquant des tournants importants dans la vie des Français. 2025 débute sous le signe de l’incertitude, dans un contexte politique tendu, avec un budget provisoire reconduit par décret faute d’adoption d’une nouvelle loi de finances. Voici un décryptage des principales évolutions qui impactent logement, impôts, travail, épargne, et bien plus encore.
 

Logement et immobilier : une évolution radicale pour les propriétaires
Les logements classés « passoires thermiques » (catégorie G) sont au cœur des réformes. Désormais jugés « indécents », ils ne pourront plus être loués en métropole. Les locataires peuvent saisir la justice pour contraindre les propriétaires à réaliser des travaux ou à ajuster les loyers. Les diagnostics de performance énergétique (DPE) réalisés avant mi-2021 deviennent caduques, incitant à de nouvelles évaluations.
 

Malgré les modifications de "MaPrimeRenov'", l’aide reste accessible pour financer des améliorations énergétiques ciblées, bien que les primes pour certains équipements soient réduites. En parallèle, le dispositif Pinel disparaît, rendant l’investissement locatif moins attractif. Les régulations s’étendent aussi aux copropriétés : la réalisation d’un DPE collectif devient obligatoire pour les immeubles anciens.
 

Fiscalité : stabilité temporaire ou bouleversement imminent ?
En l’absence de loi de finances, le barème de l’impôt sur le revenu reste inchangé. Toutefois, les plafonds des tranches pourraient être indexés sur l’inflation si un nouveau texte voit le jour. Pour les revenus des locations meublées touristiques, la loi Le Meur instaure des plafonds et taux révisés, rendant ce type d’investissement moins avantageux.
 

Travail et retraite : revalorisations ciblées
Les retraites de base augmentent de 2,2 %, tandis que le SMIC reste stable. Pour les demandeurs d’emploi, l’entrée en vigueur de la nouvelle convention d’assurance-chômage est reportée à avril. Les bénéficiaires du RSA devront intégrer le dispositif France Travail, engageant un suivi personnalisé et des activités hebdomadaires d’insertion.
 

Santé et famille : nouvelles charges et opportunités
Les complémentaires santé augmentent de 6 % en moyenne, alors que certains fonctionnaires accèdent enfin à une mutuelle obligatoire financée par l’employeur. Les aidants voient leurs droits renforcés : l’allocation journalière peut désormais être perçue jusqu’à 264 jours pour plusieurs proches aidés.
 

Epargne et assurance : les Français sous pression
Le rendement des nouveaux plans d’épargne-logement est revu à la baisse (1,75 % brut contre 2,25 % en 2024). En assurance, les surprimes sur les contrats habitation et auto augmentent significativement pour couvrir les coûts liés aux catastrophes naturelles.
 

Transports et consommation : des hausses ciblées
Le passe Navigo atteint 88,80 euros par mois (+2,8 %), tandis que les tickets métro-train-RER sont simplifiés à 2,50 euros. Le timbre vert grimpe à 1,39 euro, et les paquets de cigarettes franchissent la barre symbolique des 12,50 euros. Par ailleurs, plusieurs communes adoptent une tarification progressive de l’eau pour réduire la consommation.

Entre régulations renforcées, nouvelles obligations et quelques coups de pouce financiers, 2025 impose des ajustements pour les Français. Les incertitudes politiques pourraient encore remodeler ce paysage dès les premiers mois de l’année. Restez informé pour adapter vos stratégies personnelles face à ces mutations.
 


Sur le même sujet...

Le gouvernement fait de l'urgence climatique sa première priorité
Décryptage : les gagnants de la baisse du Livret A.